Le Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est, comme le TSA, un trouble du neurodéveloppement, présent dès l’enfance. Le diagnostic est posé par un médecin spécialisé, neurologue, psychiatre ou pédiatre, en général à partir de 6 ou 7 ans.
Le TDAH se présente sous trois formes :
- mixte : des symptômes d’inattention et d’hyperactivité/impulsivité sont présents,
- inattentif : les symptômes d’inattention sont prédominants,
- hyperactif/impulsif : les symptômes d’hyperactivité/impulsivité sont prédominants.
Les critères diagnostiques ont évolué au cours du temps. Ils sont définis dans les manuels diagnostiques : en 2024, DSM5 et CIM11.
Bien noter que d’autres troubles peuvent avoir un impact sur l’attention ( troubles du sommeil, troubles anxieux, dépression, etc) et sur la motricité ( par exemple, trouble du développement de la coordination). C’est pourquoi l’évaluation doit écarter d’autres causes expliquant les symptômes.
Ce trouble est fréquemment associé à l’autisme : en fonction des études, la prévalence serait entre 30 et 70%. Le cumul du TDAH et du TSA augmente les difficultés au quotidien cependant, il est tout à fait possible de trouver un équilibre malgré ces troubles.
Le TDAH est souvent dépisté avant le TSA chez les enfants autistes sans retard de langage et sans déficience intellectuelle, en particulier en présence d’une forte hyperactivité motrice et peut retarder le diagnostic de TSA. En effet, ce qui est fréquemment rencontré dans ce trouble, comme être dans la lune, ne pas écouter, difficultés à s’organiser, difficultés à être autonome, couper la parole, peut masquer des difficultés au niveau communication et interactions sociales. L’agitation peut masquer des gestes stéréotypés.
A l’inverse, l’hyperfocalisation des autistes sur leurs intérêts spécifiques risque de faire passer à coté d’un TDAH inattentif.
Certains professionnels ne posent en outre qu’un seul diagnostic, comme il était d’usage dans les précédents référentiels.
Si certains bilans permettent d’observer le fonctionnement, le médecin pose un diagnostic de TDAH en s’appuyant sur des éléments cliniques et sur l’ensemble des informations recueillies à propos des difficultés de la personne concernée et de leur retentissement sur la vie quotidienne, dans les différents lieux de vie.
Le TDAH, comme le TSA, entraîne très souvent une faible estime de soi.
Des comportements défis peuvent se présenter, qui sont souvent interprétés, à tort ou à raison, comme un trouble d’opposition avec provocation (TOP) alors que le plus souvent, chez les autistes, ils sont dus à un environnement inadapté sensoriellement, à une mauvaise interprétation des consignes.
Les comportements défis peuvent aussi être dus à des difficultés de communication, y compris chez les autistes verbaux.
Des pistes pour aider les familles et les enfants à comprendre et accompagner les difficultés en lien avec le TDAH existent
Réservé aux adhérents. Si vous êtes adhérent, identifiez-vous pour avoir accès à ce contenu..